Road to Qwerty Arc


FR :

Dans mes aventures informatiques, j’ai toujours tapé en AZERTY, mon cerveau s’étant habitué à cette disposition. Je m’amusais même à m’entraîner pour taper de plus en plus vite. Mais l’envie de challenge et de changement m’a poussé vers le QWERTY. En réalité, c’était surtout le désir d’un clavier plus agréable à l’oreille, plus compact et facile à transporter qui m’a motivé. Quelle surprise quand j’ai reçu mon nouveau clavier et réalisé, un peu tard, qu’il était en QWERTY ! Tant pis, me suis-je dit, on va s’adapter. Heureusement, j’ai pu modifier la disposition du clavier sans avoir à redémarrer l’ordinateur.

La transition d’AZERTY à QWERTY n’est pas de tout repos. Notre mémoire musculaire, forgée par des années de pratique, nous joue des tours. Les doigts cherchent désespérément les lettres A, Q, W, Z, M à leurs anciennes places. Les chiffres et symboles semblent avoir joué aux chaises musicales. Et ne parlons pas des accents, soudainement relégués à la touche Shift en QWERTY !

Pour dompter cette nouvelle bête, j’ai dû m’armer de patience. J’ai commencé par une pratique quotidienne, m’acharnant sur des exercices de dactylographie. J’ai même envisagé d’utiliser des autocollants pour marquer les nouvelles positions des touches, tel un explorateur cartographiant un territoire inconnu. Les logiciels d’apprentissage sont devenus mes nouveaux meilleurs amis, m’guidant dans cette jungle de touches réarrangées.

Au cours de mes recherches, j’ai découvert l’existence du BÉPO, une sorte de cousin éloigné de l’AZERTY et du QWERTY, spécialement conçu pour le français. Il promet monts et merveilles : une frappe optimisée pour notre belle langue, moins de fatigue pour nos pauvres doigts, et un accès facile aux caractères spéciaux français. Mais attention, le BÉPO, c’est comme partir en expédition sur Mars quand on vient à peine de s’habituer à la Lune. Son temps d’adaptation est encore plus long que le QWERTY. C’est le choix des aventuriers de l’ergonomie ou des marathoniens de la frappe en français.

Pour éviter de me retrouver à écrire du charabia, j’ai dû mettre au point quelques stratégies. J’ai commencé par me concentrer sur ces traîtresses de touches qui avaient changé de place, comme si A, Q, W, Z et M avaient décidé de faire une partie de chaises musicales sans prévenir personne. Chaque jour, je m’imposais une séance d’entraînement, comme un sportif préparant les Jeux Olympiques de la dactylographie.

J’ai plongé dans le monde merveilleux des logiciels d’apprentissage. TypingClub et Keybr sont devenus mes nouveaux coachs personnels, m’encourageant à chaque progrès et me rappelant gentiment mes erreurs. Au début, je tapais avec la vitesse d’un escargot asthmatique, privilégiant la précision à la rapidité pour ne pas prendre de mauvaises habitudes.

L’ergonomie est devenue ma nouvelle obsession. Je passais des heures à ajuster la position de mes mains, comme un pianiste se préparant pour un concerto. Mes doigts devaient trouver leur place sur les touches ASDF et JKL; aussi naturellement qu’un oiseau retourne à son nid. Et malgré l’envie dévorante de jeter un œil au clavier, je résistais, les yeux rivés sur l’écran, tel un capitaine fixant l’horizon par gros temps.

Les accents et caractères spéciaux sont devenus mon nouveau défi. J’ai dû apprendre de nouveaux raccourcis, comme si on m’avait soudainement demandé de parler une langue étrangère. Au début, j’ai gardé un clavier virtuel à l’écran, telle une bouée de sauvetage dans cet océan de touches inconnues.

Pour ne pas sombrer dans le désespoir face à mes erreurs, j’ai activé tous les outils de correction automatique possibles. Mon texte était relu plus souvent qu’un contrat d’assurance, à la recherche de la moindre coquille qui aurait pu se glisser entre deux frappes maladroites.

Avec de la pratique et de la persévérance, je commence enfin à voir le bout du tunnel. Mes doigts dansent de plus en plus aisément sur ce nouveau clavier, comme s’ils avaient enfin compris la chorégraphie. Qui sait, peut-être qu’un jour, je taperai en QWERTY aussi naturellement que je respirais en AZERTY !

EN :

In my computing adventures, I had always typed in AZERTY, my brain having grown accustomed to this layout. I even enjoyed training myself to type faster and faster. But the desire for challenge and change pushed me towards QWERTY. In reality, it was mainly the desire for a keyboard that was more pleasant to the ear, more compact, and easier to transport that motivated me. What a surprise when I received my new keyboard and realized, a bit late, that it was in QWERTY! Oh well, I thought to myself, we’ll adapt. Fortunately, I was able to modify the keyboard layout without having to restart the computer.

The transition from AZERTY to QWERTY is not a walk in the park. Our muscle memory, forged by years of practice, plays tricks on us. Fingers desperately search for the letters A, Q, W, Z, M in their old places. Numbers and symbols seem to have played musical chairs. And let’s not even talk about accents, suddenly relegated to the Shift key in QWERTY!

To tame this new beast, I had to arm myself with patience. I started with daily practice, persevering with typing exercises. I even considered using stickers to mark the new positions of the keys, like an explorer mapping unknown territory. Learning software became my new best friends, guiding me through this jungle of rearranged keys. During my research, I discovered the existence of BÉPO, a sort of distant cousin of AZERTY and QWERTY, specially designed for French. It promises wonders: optimized typing for our beautiful language, less fatigue for our poor fingers, and easy access to special French characters. But be careful, BÉPO is like going on an expedition to Mars when you’ve just gotten used to the Moon. Its adaptation time is even longer than QWERTY. It’s the choice of ergonomic adventurers or French typing marathoners. To avoid ending up writing gibberish, I had to develop a few strategies. I started by focusing on those treacherous keys that had changed places, as if A, Q, W, Z, and M had decided to play a game of musical chairs without telling anyone. Every day, I imposed a training session on myself, like an athlete preparing for the Typing Olympics.

I dove into the wonderful world of learning software. TypingClub and Keybr became my new personal coaches, encouraging me with each progress and gently reminding me of my mistakes. At first, I typed with the speed of an asthmatic snail, prioritizing accuracy over speed so as not to develop bad habits.

Ergonomics became my new obsession. I spent hours adjusting the position of my hands, like a pianist preparing for a concerto. My fingers had to find their place on the ASDF and JKL; keys as naturally as a bird returns to its nest. And despite the consuming desire to glance at the keyboard, I resisted, eyes riveted to the screen, like a captain fixing the horizon in rough seas.

Accents and special characters became my new challenge. I had to learn new shortcuts, as if I had suddenly been asked to speak a foreign language. At first, I kept a virtual keyboard on the screen, like a life preserver in this ocean of unknown keys.

To avoid sinking into despair in the face of my errors, I activated all possible automatic correction tools. My text was proofread more often than an insurance contract, in search of the slightest typo that could have slipped between two clumsy keystrokes.

With practice and perseverance, I’m finally starting to see the light at the end of the tunnel. My fingers dance more and more easily on this new keyboard, as if they had finally understood the choreography. Who knows, maybe one day, I’ll type in QWERTY as naturally as I breathed in AZERTY!